Un protocole alimentaire hypocalorique, mis au point dans un centre hospitalier français, promet une perte de poids rapide et structurée sur deux semaines. La méthode impose une discipline stricte, combinant une alimentation faible en glucides et une consommation élevée de protéines animales.
Des témoignages font état de résultats spectaculaires, mais des professionnels soulignent des risques liés à la rapidité de la perte de poids et au déséquilibre nutritionnel. Les recommandations médicales insistent sur la nécessité d’un suivi adapté avant toute démarche.
Régime Thonon : comprendre ses principes et son fonctionnement
Le régime Thonon s’appuie sur un découpage précis en deux phases. D’abord, la phase de perte de poids : quatorze jours qui ne laissent aucune place à l’improvisation. L’apport calorique tombe à moins de 800 kilocalories par jour, les protéines animales occupent le terrain, tandis que glucides et lipides disparaissent presque totalement du paysage. Ce mode opératoire, typique des régimes restrictifs, vise à forcer l’organisme à puiser dans ses graisses, à condition de suivre la méthode sans dévier.
La liste des aliments autorisés ne laisse pas de place au doute : œufs, viandes maigres, poissons, légumes verts à satiété et quelques laitages allégés. Exit féculents, sucres, matières grasses (ou presque) et alcool. Pour mieux illustrer le quotidien de la phase régime Thonon, voici à quoi ressemble une journée type :
- Petit-déjeuner : café noir, sans sucre, éventuellement accompagné d’un fruit
- Déjeuner : 200 grammes de poisson ou de viande, quantité variable de légumes verts
- Dîner : œufs durs, salade verte, yaourt nature
Après ces deux semaines intenses, la phase de stabilisation prend le relais. Elle vise à limiter la reprise de poids, réintroduit peu à peu des aliments bannis jusque-là, tout en gardant un œil attentif sur l’apport calorique. Selon les concepteurs du Thonon régime, la durée de cette étape dépend du poids perdu : une semaine de stabilisation pour chaque kilo envolé. La méthode, née sur les rives du Léman, exige rigueur et organisation au quotidien.
Quels bénéfices et quels risques pour la perte de poids ?
L’attrait du régime Thonon tient à la rapidité de la perte de poids. Plusieurs pratiquants racontent avoir vu la balance afficher plusieurs kilos en moins dès la première semaine. Un apport calorique aussi bas, associé à une sélection stricte des aliments, déclenche un déficit énergétique marqué. Résultat direct : le corps puise dans ses réserves, en particulier les graisses. C’est cette dynamique qui explique le succès du protocole auprès des adeptes des « régimes express ».
Cependant, toute médaille a son revers. Une restriction aussi poussée expose à des carences nutritionnelles : vitamines hydrosolubles, minéraux essentiels, fibres. Un déficit en glucides peut générer une fatigue persistante, des problèmes de concentration, parfois même des sensations de vertige. La phase de stabilisation tente de limiter la reprise de poids, mais le corps, mis à rude épreuve, réagit parfois en stockant à nouveau dès qu’un régime alimentaire classique reprend sa place.
Voici les effets secondaires fréquemment associés à ce type de régime :
- Troubles du transit comme constipation ou ballonnements
- Risque accru de troubles du comportement alimentaire
- Perte de masse musculaire liée à l’insuffisance d’apport énergétique
Le régime Thonon n’est donc pas à prendre à la légère. Il doit rester réservé à des situations bien encadrées, sous supervision médicale, et sur une durée strictement bornée.
Exemples de menus et conseils pratiques pour bien débuter
La première phase du régime Thonon impose une organisation stricte. Les aliments autorisés sont clairement identifiés : œufs, légumes verts, viandes maigres ou poisson, et quasiment aucune matière grasse. Les céréales sont presque exclues, mis à part une éventuelle tranche de pain au petit-déjeuner certains jours. Le café, sans sucre, reste l’incontournable du matin, parfois accompagné d’un fruit ou d’un yaourt nature.
Pour visualiser un déjeuner typique durant cette première phase, imaginez un steak grillé avec une salade de tomates assaisonnée d’un peu d’huile d’olive, ou bien une portion de poisson maigre associée à des épinards cuits sans matière grasse. Au dîner, on retrouve souvent du jambon à volonté ou un duo fromage blanc-fruit. La simplicité de ces menus aide à limiter les écarts, mais la routine alimentaire peut vite s’installer. Pour varier, alternez entre haricots verts, courgettes ou brocolis, et privilégiez les cuissons vapeur ou à l’eau.
Quelques astuces permettent de rendre les repas moins monotones :
- Ajoutez quelques herbes fraîches ou un filet de jus de citron sur les légumes
- Limitez l’huile d’olive à une cuillère par jour
- Hydratez-vous avec de l’eau, du thé ou du café non sucré, en quantité suffisante
Pour maximiser les résultats et tenir sur la durée, voici des recommandations à garder en tête :
- Respectez la structure du programme, sans écart
- Privilégiez toujours des produits frais, peu transformés
- En cas de fringale, orientez-vous vers des légumes verts à volonté
La phase de stabilisation offre un peu plus de latitude. Le pain céréales et les fruits font leur retour de façon progressive. Mais la vigilance reste de mise : la facilité à retomber dans d’anciennes habitudes alimentaires peut vite effacer les progrès obtenus.
À la sortie de ce parcours exigeant, chacun se retrouve face à une question simple : comment préserver les acquis, sans retomber dans la spirale des privations ? La réponse, elle, appartient à ceux qui osent conjuguer discipline et équilibre sur le long terme.